L’hommage que s’apprête à rendre Essaouira à Samy Al Maghribi (30 Octobre-1er Novembre) s’apparente à une évidence : l’artiste a œuvré pendant toute sa carrière à faire dialoguer les cultures, thème-ossature du festival. Il grandit dans cet esprit, dans le sillage d’un père tailleur, musicien apprécié à ses heures perdues. Parallèlement à ses études, il surfe sur des vagues à ressacs : le gharnati relevé de pincées de malhoun, de chaabi, de haouzi. A Rabat où il réside depuis l’âge de quatre ans, il quitte sa fonction de commerçant pour se donner corps et âme à ce qui va devenir sa raison d’être : la recherche dans le terroir maghrébin de possibilités de fusion. Riche de sa culture judéo-méditerranéo-arabe, il acquiert un statut de rassembleur. Il est fan de Salim Hilali et multiplie les rencontres, notamment avec l’Algérois Maurice El Medioni. Dans le lot des artistes qui viendront rappeler à Essaouira le riche héritage laissé par le chanteur mort au Canada en mars dernier à l’âge de 86 ans, Yolande Amzellag, fille de Samy (né Salomon Amzellag) et interprète assidu du répertoire de son père.
Kaftanek mahloul
Un répertoire dont l’essentiel a été composé entre 1950 et 1967. On citera : Laou kanou andi lmlaye, Bqit ma moum, Kaftanek mahloul… ET Alef hnia qu’il chanta à St-Germain-en-Lay lors du retour d’exil de Mohammed V.