Sous le titre optimiste de «Citoyenneté planétaire» a eu lieu le 11e Forum d’Ibn Arabi, organisé par l’Institut Cervantès de Casablanca, la fondation Institut international du théâtre méditerranéen (IITM) et la Faculté de lettres d’Ain Chock, le 28 et 29 septembre derniers. Une table ronde animée par Moulay Driss Alaoui Mdaghri, ex-ministre et professeur, Angeles Alcala Diaz, secrétaire général de l’université Castilla, Ghita Al Khayyat, écrivaine et psychiatre et José Monleon; directeur de la fondation IITM a été consacrée à la thématique de «L’humanisme et la citoyenneté». Driss Alaoui Mdaghri a insisté sur la nécessité de solutions globales pour les crises que traverse la planète. Il a aussi fustigé l’usage de «concept-bateau» qui veulent dire tout et son contraire, comme le cas de la «globalisation». Angeles Diaz a signalé les limites de citoyenneté nationale. Ghita Al Khayyat, elle a commis un heureux concept, celui de «la citoyenneté affective». Dans son intervention, elle n’a pas manqué de s’indigner contre les déséquilibres politiques entre Nord et Sud et signaler que le nouveau centre du monde ce n’est plus l’Atlantique mais le Pacifique. De son côté, José Monleon a exprimé son exaspération devant la dictature des marchés.
Côté débat. Un étudiant s’est fait remarquer en lançant: «le 11 septembre 2001 est une manipulation américaine et les banques islamiques sont le remède contre la crise financière». Ah bon ! Le barbu en herbe a remis les présents sur terre et atteste qu’avec des raisonnements de ce genre la citoyenneté planétaire n’est pas pour demain.