La sophrologie au service du sport

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Ils se tuent à l’entraînement mais le jour de la compétition ils passent à côté. Ils sont légion les sportifs de haut niveau qui vivent ce calvaire mais qui finissent par se rendre à l’évidence. Ils savent que le mental leur a fait défaut sans pour autant parvenir à y remédier la compétition suivante, oubliant au passage, comme nous l’explique Kathy Brigaud, que la préparation mentale utilise un ensemble d’exercices simples propres à la sophrologie, immédiatement applicables, à tout moment et en toute autonomie. Elle comprend des techniques de relaxation statique et dynamique et de respiration, pour aboutir à la décontraction musculaire et la détente mentale, des techniques de visualisations et suggestions positives. Ces procédés permettent de stimuler la capacité de concentration et le pouvoir de mémorisation, d’optimiser les capacités, la réalisation et l’appropriation de gestes techniques par la mentalisation, de dynamiser et renforcer la motivation, de développer la confiance et la maîtrise de soi, de favoriser la récupération après l’effort. Elle ne donne pas les garanties d’une réussite aux compétitions, épreuves, ou match mais vient renforcer l’efficacité des entraînements par une bonne gestion émotionnelle et une visualisation positive de l’évènement. Elle permet de gérer toutes les émotions négatives qui pourraient nuire à la réussite avant et pendant la compétition, de se dynamiser physiquement et psychologiquement avant l’effort. Un autre point important à souligner est qu’elle permet d’aiguiser la perception de son schéma corporel, aspect essentiel chez un sportif pour exécuter des gestes corrects. Avec un bon schéma corporel, l’apprentissage est plus rapide. Au terme de la préparation mentale, le sportif est capable de détendre aussi bien son corps que son mental de manière tout à fait autonome. Osthéopate au tout début de sa carrière professionnelle, Kathy Brigaud s’est vite rendu compte que son domaine restait limité pour répondre aux besoins des sportifs. «J’ai toujours été convaincue que le physique et le mental ne formaient qu’un tout et interagissaient en permanence entre eux. En effet, nous avons tous perçu le malaise que nous ressentions psychiquement lorsque nous éprouvions une douleur physique et, inversement, un mal-être mental se répercutait sur notre physique par l’apparition de fatigues, d’apathie, de douleurs plus ou moins diffuses. Je me suis donc intéressée à la sophrologie mais également à différentes disciplines qui concernent le domaine du mental. J’ai pu ainsi aborder l’individu dans sa globalité, c’est-à-dire à la fois sur le corps et le psychique» Chez les sportifs le temps est précieux et la blessure est fatale. Un atout non négligeable est que, même blessé, grâce à la visualisation, le sportif, peut continuer à travailler ses gestes techniques ou ses enchaînements sans danger, ce qui représente un gain de temps substantiel. Cependant, pour Kathy, la gestion des moments de stress varie d’un sportif à un autre. «Par exemple chez un golfeur, la canalisation du stress a permis une meilleure maîtrise du geste dans les coups difficiles, de la régularité tout au long du parcours et de ne plus perdre ses moyens lorsque la pression était trop forte. Le stress, s’il n’est pas contrôlé, entraîne une série de phénomènes physiologiques, entre autres la libération excessive d’adrénaline provoquant l’élévation du rythme cardiaque, l’essoufflement, une surtension musculaire… qui empêchent la réalisation d’un geste technique efficace». Maladie des temps modernes, le stress a peut-être trouvé son antidote.

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